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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 13:01

A diffuser pour ceux qui croient encore que la crise est inévitable, due à notre mode de vie, etc....

 

Le capital est malade de trop d’argent. Le vol d’une partie de la force de travail s’est tellement accumulé dans le capital, au cours du temps, que la production mondiale de marchandises, plus les services qui s’y attachent, ne représentent plus que 3 % des richesses du monde.

 

Il n’y a jamais eu dans l’histoire du monde, autant de richesses accumulées par un aussi petit nombre d’individus, que depuis l’invention spectaculaire de la crise. La réalisation sans fin de dettes crée de la monnaie et produit une richesse illimitée libérée des contraintes inhérentes à la production de marchandises. Cet enchaînement effréné de dettes cumulées est devenu pour quelques-uns, le seul moyen de rafler très rapidement des fortunes gigantesques sur le dos de populations conditionnées dans l’obsession permanente d’une crise inévitable, devenue fatalité.

Contrairement aux idées reçues de l’économie-spectacle certains faits vérifiables peuvent
permettre de remettre en question tout le système. Les dépenses de l’État français ont baissé
depuis vingt ans, cependant deux fois moins que la baisse des recettes. Les cadeaux fiscaux
effectués par l’État depuis l’an 2000 représentent un manque à gagner de plus de 100 milliards d’euros par an. Plus de 600 milliards d’avoirs, bien planqués dans des paradis fiscaux, manquent à l’État français. Si la banque centrale européenne (BCE) avait accepté de prêter directement aux pays de la zone euro comme elle le fait pour les banques, c’est-à-dire au taux de 1 %, comme cela se passe aux États-Unis, il n’y aurait plus de dette de l’État français aujourd’hui. Et s’il n’y avait plus de cadeaux fiscaux, plus de paradis fiscaux, si l’on
fonctionnait comme dans les années 60, l’État pourrait plus que doubler ses dépenses, sans
aucune dette… Si l’on discerne comment on a pu en arriver là, on peut alors comprendre ce
qui se passe aujourd’hui. 

La crise, dont les cycles se sont accélérés jusqu’à devenir permanente, n’est plus une
exception temporaire du capitalisme, mais bien son fonctionnement routinier. Le processus
d’appauvrissement sans limites des populations, l’institutionnalisation du racket des États,
sont devenus le moteur d’un système qui s’emballe en pillant tout ce qu’il trouve, son
économie, son futur, pour sauver l’expansion des gains des truands milliardaires, dans un
instant sans devenir.
La croyance en la crise est de l’ordre de la foi en la divine économie. Penser la crise avec
les yeux de l’économie politique, c’est non seulement l’accepter, mais se soumettre
aveuglément à ce système d’exploitation et s’y résigner religieusement.

L’économie est une escroquerie.

La dette augmente irréversiblement, quand les recettes disparaissent. Depuis le début de la
crise, les paradis fiscaux, remis temporairement en question et déjà oubliés, se réorganisent
et se développent rapidement. Plus de 26 000 milliards de dollars d’actifs financiers de
particuliers, seraient dissimulés dans les paradis fiscaux, par des montages complexes entre
trusts, financiers et sociétés offshore. Le secret bancaire suisse ayant été réduit, le
« Trust discrétionnaire et irrévocable » est devenu le principal instrument de l’évasion
fiscale en pleine expansion.

Le lobby de la finance, le plus puissant des lobbys, achète les politiques en payant leurs
campagnes. Les politiques servent le capital et l’État gère le système d’exploitation en
place.
L’Article 123 du Traité de Lisbonne oblige les États européens à emprunter, non plus à la
Banque de France ou à la BCE sans intérêts, mais sur les marchés financiers avec des taux
importants. Actuellement, l’État ne rembourse que les intérêts.
En 2008 nous avons payé en France plus de 55 milliards aux prêteurs, pour les seuls intérêts
et pour une seule année, c’est plus que la totalité des impôts sur le revenu. C’est ce qu’on
appelle « la charge de la dette ». L’État a payé plus de 1300 milliards d’euros d’intérêts
entre 1980 et 2008. C’est la rançon à payer aux financiers pour avoir le droit d’exister. Si
l’on avait emprunté à la Banque de France sans intérêts, comme on le faisait jusqu’aux années
70 (droit de création monétaire), on aurait déjà remboursé la dette.
La création monétaire est aujourd’hui aux mains de banques et de financiers privés qui exigent
des intérêts. En créant de la monnaie, on imprime de la nouvelle dette. La dette consiste en
un capital assorti d’intérêts dus. C’est davantage de dettes qui sortent des banques et des
transactions financières. Cet argent, qui n’est plus le fruit d’un travail, est créé
électroniquement sur l’écran d’un ordinateur à partir de dettes.

Avec l’acceptation de la « Règle d’or » et du Mécanisme Européen de Stabilité les politiciens
au pouvoir ont remis la maîtrise de leur budget aux mains de technocrates européens, larbins
des milliardaires. L’État se dissout dans une Europe en décomposition.

Contrairement aux apparences du spectacle de l’économie, les États les plus endettés au monde ne sont pas la Grèce et l’Espagne, mais d’abord les États-Unis, puis le Royaume-Uni et le Japon, pourtant tous bien notés.
Les attaques de fonds spéculatifs américains sur les dettes des États européens provoquent une augmentation des taux d’intérêt. La valeur d’un CDS qui parie sur la dette d’un État, augmente avec la probabilité de défaut de paiement du pays. Ce sont des transactions privées qui ne sont ni enregistrées ni recensées ni contrôlées. Les trafics financiers abondent. Même les banques françaises, qu’on a renflouées, spéculent sur le risque de faillite de la France.

L’austérité, payée par les populations, est égale à la différence entre le prix de départ des
obligations d’État et leur prix à l’arrivée, après la chute que les financiers ont eux-mêmes
provoquée. Cette différence, payée par la population, est empochée par les spéculateurs
milliardaires.

 

Le reste de l'article sur : http://au-bout-de-la-route.blogspot.fr/2012/09/linvention-de-la-crise.html#more

 

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