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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 20:18

 Privatisations, licenciements, baisse des salaires, massacre des services publics, tout y est ...Tout pour construire une société déshumanisée, où nous serons les esclaves de l'élite financière....Je me demande ce qu'on dira à nos enfants quand on leur expliquera qu'on l'a vu venir et qu'on n'a rien fait !

 

Ci-dessous la lettre officielle, envoyée le 5 août par Jean-Claude Trichet (actuel patron de la BCE) et Mario Draghi (son successeur dès le 1er novembre) au gouvernement italien pour l’enjoindre à la rigueur. Le pousser à davantage de réformes et de libéralisme.

 

Le 24 août, Challenges avait rencontré Jean-Claude Trichet à Francfort. Le grand argentier avait alors reconnu l’existence de deux lettres, une envoyée à Rome, l’autre à Madrid, mais avait refusé le terme d’ultimatum. Il avait alors précisé : "Le cas est exceptionnel. Nous étions en présence de dysfonctionnements importants sur les marchés de la dette publique de certains pays de la zone euro. Nous avons dit à leurs gouvernements ce qui, à notre sens, était nécessaire pour un retour à une crédibilité vis-à-vis des investisseurs. C’était un message, ce n’était pas une négociation". Et d’ajouter: "Nous continuons de dire les choses fermement, comme nous l’avons toujours fait".

Jusqu’à présent, le contenu de cette missive était resté archi secret. Ce matin, il est paru dans Corriere della Sera.

Challenges l’a traduite pour ses lecteurs.

"Cher Premier ministre,

Le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne a discuté le 4 août de la situation de l’Italie sur les marchés obligataires. Le conseil des gouverneurs considère que les autorités italiennes doivent d’urgence adopter des mesures propres à restaurer la confiance des investisseurs.

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro avaient conclu lors du sommet du 21 juillet 2011 que «tous les pays de la zone euro réaffirment solennellement leur détermination inflexible à honorer pleinement leur signature souveraine, ainsi que tous leurs engagements à mettre en place des conditions fiscales durables et des réformes structurelles». Le Conseil des gouverneurs considère que l’Italie doit d’urgence rétablir la qualité de sa signature souveraine, et réaffirmer son engagement pour une stabilité fiscale et des réformes structurelles.

Le gouvernement italien a décidé d’établir un budget équilibré en 2014 et, à cette fin, a récemment mis en place un paquet fiscal. Ce sont des engagements importants, mais ils ne sont pas suffisants.

Dans les circonstances actuelles, nous considérons les mesures suivantes comme indispensables :

1. Nous estimons qu’il est nécessaire de mettre en place des mesures d’envergure pour stimuler une croissance potentielle. Quelques décisions récentes prises par le gouvernement vont dans ce sens ; d’autres sont en cours de discussion avec les partenaires sociaux. Cependant, il faut faire davantage et il est crucial d’avancer avec détermination. Des défis clés consistent à accroître la compétition, particulièrement dans les services, pour améliorer la qualité des services publics et pour mettre en place une régulation et des systèmes fiscaux mieux adaptés au soutien de la compétitivité des entreprises et à l’efficacité du marché du travail.

a) Une stratégie de réforme globale, profonde et crédible, incluant la libéralisation totale des services publics locaux et des services professionnels est nécessaire. Cela devrait être appliqué en particulier à l’offre de services locaux, via des privatisations de grande ampleur.

b) Il est aussi nécessaire de réformer davantage le mécanisme collectif de négociation salariale permettant des accords d’entreprises, afin d’adapter les salaires et conditions de travail aux besoins spécifiques des firmes et d’améliorer leur pertinence vis-à-vis d’autres niveaux de négociations. L’accord du 28 juin entre les principaux syndicats et les associations patronales industrielles va dans ce sens.

c) Une révision en profondeur des règles régissant le recrutement et le licenciement des salariés devrait être adoptée, conjointement à la création d’un système d’assurance-chômage et d’une série de politiques actives du marché du travail capables de faciliter la réallocation des ressources vers les entreprises et les secteurs les plus compétitifs.

2. Le gouvernement doit prendre des mesures immédiates et courageuses pour garantir la pérennité des finances publiques.

a) Des mesures fiscales correctives supplémentaires sont nécessaires. Nous considérons qu’il est essentiel que les autorités italiennes avancent l’application des mesures adoptées en juillet 2011 d’au moins un an. Le but devrait être d’atteindre un déficit budgétaire meilleur que prévu en 2011, un emprunt net de 1% en 2012 et un budget équilibré en 2013, principalement via une réduction des dépenses.

Il est possible d’intervenir davantage dans le système de retraites, en rendant plus contraignants les critères d’éligibilité aux pensions d’ancienneté et en alignant rapidement l’âge de la retraite des femmes ayant travaillé dans le secteur privé sur celui appliqué aux employées du public, permettant ainsi de faire des économies dès 2012. Le gouvernement devrait également envisager de réduire de façon significative le coût des emplois publics, en durcissant les règles de renouvellement du personnel et, si nécessaire, en baissant les salaires.

b) Un mécanisme de réduction automatique du déficit devrait être mise en place, stipulant que tout dérapage par rapport aux objectifs sera automatiquement compensé par des coupes horizontales dans les dépenses discrétionnaires.

c) Les emprunts, y compris la dette commerciale et les dépenses des autorités régionales et locales devraient être placées sous contrôle strict, conformément aux principes de la réforme en cours des relations fiscales intergouvernementales.

Au vu de la gravité de la situation actuelle des marchés financiers, nous considérons qu’il est crucial que toutes les mesures énumérées dans les sections 1 et 2 ci-dessus soient adoptées aussi vite que possible par décret-lois, suivies d’une ratification du Parlement d’ici fin septembre 2011. Une réforme constitutionnelle visant à durcir la législation fiscale serait également appropriée.

3. Nous encourageons aussi le gouvernement à prendre immédiatement des mesures pour assurer une vaste réforme de l’administration publique afin d’améliorer l’efficacité administrative et la bienveillance à l’égard des entreprises. Dans les services publics, l’utilisation d’indicateurs de performance devrait être systématique (en particulier dans la santé, l’éducation et le système judiciaire). Il est nécessaire de s’engager fermement en faveur de l’abolition ou de la consolidation de certains niveaux administratifs intermédiaires (comme les provinces). Les actions visant à réaliser des économies d’échelle dans les services publics locaux devraient être renforcées.

Nous espérons que le gouvernement prendra toutes les mesures appropriées.

Mario Draghi, Jean-Claude Trichet

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25 septembre 2011 7 25 /09 /septembre /2011 20:54

Vu sur Agoravox

 

Si les media se livrent souvent à des opérations d’intoxication ou de déformation des faits, les citoyens n’ont que trop rarement le réflexe (ou l’occasion) de tirer la sonnette d’alarme et de recadrer le débat. Manque de bol pour la chaine de Martin Bouygues, j’ai été témoin direct d’un de ces reportages où les images effleurent à peine la réalité et où les explications sont plus que fantaisistes. Contre reportage.

 

Qu’on se le dise d’emblée, ne vous attendez à aucun scoop dans cet article, j’ai simplement été témoin d’un événement un peu trop normal.

Installez vous donc confortablement, et regardez le spectacle que nous offre LCI.

On peut y voir quelques types assis bien sagement, un autre qui rentre sans rechigner dans un fourgon, suivi d’un plan où l’on entend un accordéon jouer au rythme des mains qui claquent, encore un autre qui a gagné un ticket pour le commissariat, quelques affaires laissées en vrac, et puis… c’est tout.

Que nous dit la légende de la vidéo ?

« Des heurts ont éclaté ce lundi soir boulevard Saint-Germain, à Paris, entre des policiers et des "indignés". Ces derniers voulaient installer un campement dans la rue. Une manifestation qui n'avait pas reçu d'autorisation préalable. Deux "indignés” ont été blessés et 71 personnes ont été interpellées. Elles ont été réparties dans les commissariats du VIe et du XIIIe arrondissement. »

 Un texte que Goebbels lui même n’aurait pas renié. Car cela ne s’est pas vraiment passé de la sorte. 

Lorsque je suis arrivé sur les lieux, j’ai pu collecter quelques témoignages directs qui m’ont donné une bonne vue d’ensemble de la situation. A savoir que la marche se trouvait sur le trottoir, avançait pacifiquement et sans protester. Elle s’est alors confrontée à un cordon de policier qui a fait usage de gaz lacrymogènes sans la moindre sommation. Les renforts policiers sont alors arrivés rapidement pour une deuxième rasade de bioxyde de souffre et de chlore, sans oublier l’emploi d’une force disproportionnée face à des marcheurs simplement armés de guitares et de tentes Quechua. Alors, un important dispositif s’est déployé autour d’eux, afin de les prendre au piège, et de les jeter dans des bus pour les emmener au commissariat pour un contrôle d’identité. Les gyrophares du camion de pompier étaient là pour rappeler qu’une jeune femme avait perdu connaissance suite à l’inhalation des gaz, et qu’un autre s’était fait déboîté l’épaule (à ce moment là, j’avais entendu qu’il s’agissait d’un tir de flash ball, ce qui s’est avéré erroné par la suite).

Alors, lorsque j’ai vu une journaliste de LCI avec sa caméra, je suis allé lui apporter les informations dont je disposais. C’est là qu’elle m’a proposé de la suivre pour sécuriser son approche de la zone d’interpellation. Ce soir là, j’étais donc officieusement journaliste pour LCI. Nous étions alors sur le trottoir opposé, en compagnie des touristes et parisiens curieux et des sympathisants du mouvement là pour soutenir leurs camarades qui s’étaient mis en position de la « tortue » pour rendre leur interpellation plus fastidieuse. Ce n’est qu’après de longues discussions antipathiques (et les encouragements des Indignados : « Libertad de prensa  ! ») avec les forces de police qu’elle a pu exercer son droit de filmer la scène, et seulement de loin. Alors qu’un bus plein avait déjà quitté les lieux, d’autres fourgons se remplissaient sous nos yeux ébahis. Les marcheurs étaient trainés sur le sol avant d’être placés dans les véhicules. J’étais là, et j’ai vu que ces plans violents étaient filmés. Tout comme les réactions hostiles des policiers face aux passants curieux, à l’image de cette dame âgée dont la pensée libertaire la poussait à soutenir les malheureux. Elle s’exprima face caméra sur son incompréhension de la situation, et au sujet de l’emploi disproportionné de la force. Je suis aussi passé devant l’objectif, où j’ai pu réitéré mes explications concernant l’incident. A croire qu’il ne faisait pas bon montrer ce genre d’information, car toutes ces séquences ont été soigneusement coupées au montage. 

Donc non, contrairement aux affirmations de la chaine, les marcheurs ne voulaient pas camper sur le boulevard Saint Germain (qui le voudrait ?). Non, il ne s’agissait pas d’une manifestation (un responsable des RG a parlé de « mauvaise interprétation  »…) et non, il ne s’agissait pas de heurts, mais d’une agression unilatérale des forces de polices face à un groupe de marcheurs pacifiques.

Je ne crois pas que je puisse accuser la journaliste. Elle a fait son boulot. Simplement, elle s’est contentée de déposer les bandes à sa rédaction, et l’équipe a fait le reste, surement sous un œil avisé. Il n’empêche que lorsque j’ai tenté de la contacter pour avoir des explications, elle jamais ni décroché, ni répondu à mes SMS pour répondre à mes questions. 

Cet article n’a pas pour but de décrire ce qui s’est passé ce soir là, vous pourrez facilement retracer les événements de la soirée sur la toile. 

Ce que je retiens, c’est que :
- La police a mené une opération illégale, face à un groupe de personnes ne constituant aucunement une menace à l’ordre public, employant la force sans aucune sommation
- Les arrestations étaient non conformes au droit, sachant que si une personne est capable présenter sa pièce d’identité sur la voie publique, rien ne justifie son transfert au commissariat. 
- La définition de la marche comme « manifestation non déclarée en préfecture » a pour effet de justification de police. Or, aucune autorité compétente n’a pu confirmer que le statut du déplacement en cours ce soir là était une manifestation. LCI n’a donc pas fait son travail d’investigation. Je ne reviendrais pas sur le mensonge sur les intentions des marcheurs, et les approximations sur les commissariats où ont été transférés les Indignés…
- Aucune personnalité politique, ni aucun grand media, ni les français, ne se sont « indignés » de ce pied-de-nez à la démocratie. 

LCI a, un jour plus tard, diffusé cette vidéo.

Les images sont cette fois plus parlantes et plus conciliantes. Ceci dit, elles ont été pillées ici, sans aucune mention des soures (autre belle preuve de professionnalisme !), avec toujours la mention mensongère de « manifestation non déclarée en préfecture »… Quitte à faire un sujet, pourquoi ne pas avoir diffusé leurs propres images ?

Pour une vision globale du séjour des Indignés à Paris, je vous invite à lire l’article des Inrocks, qui revient sur l’absurdité du ministère de l’intérieur. A noter le mensonge de la Préfecture, qui dit qu'il n'y a eu qu'un tir de gaz lacrymogène. Faux, j'ai vu de mes propres yeux au moins trois munitions. Les policiers m'ont empêché de les recceuillir...

Quoi qu’on puisse penser de ce mouvement, il est intolérable que les droits fondamentaux des citoyens soient bafoués ostensiblement, et que cela soit relayé (quand ça l’est) de façon biaisée, sans provoquer la moindre réaction de l’opinion publique. Avoir été témoin direct de ce genre d’agissement ne fait que renforcer mon envie bouillonnante de devenir journaliste. Si quelques uns me lisent ici, sachez qu’il faut relever la tête… Même si je sais que vous n'êtes qu'une pierre du processus de médiatisation, nous ne pardonnerons ni n'oublierons vos articles...

La lucha sigue, cueste lo que cueste !!

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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 22:01

Et dire qu'il paraît que ce qui arrive chez eux se reproduit en France avec quelques année de décalage...AU SECOURS !!!!

 

 

LES INFIRMIERES NE PARLENT PAS L'ANGLAIS
du 12 au 16 septembre 2011 :
  Les hôpitaux british sont remplis d'infirmières roumaines, slovaques, etc. Le problème est qu'elles ne comprennent pas ce qu'elles lisent ni ce que leurs disent les médecins anglais... Ha ha ha... Surréaliste... "Nurses who can't speak English put patients in danger: Lord Winston's stark warning over NHS workers from Romania and Bulgaria Some nurses do not understand basic phrases including 'nil by mouth'. Strict EU laws mean nurses coming in from European countries cannot be tested on language skills" nous dit Sophie Borland dans le Daily Mail. J'ai vraiment bien ri... Bon, et si on délocalisait les patients en Roumanie, Bulgarie et Slovaquie, ce ne serait pas mieux? ou du moins moins dangeureux pour le malade. Vous imaginez que si vous êtes à l'hôpital, c'est que par définition vous n'êtes pas bien et vous tombez sur une infirmière Bulgare qui vous fait l'injection réservée au patient de la chambre à côté. Ou qu'elle vous envoie en salle d'opération pour l'ablation d'un sein alors que vous êtes là pour vous faire enlever une verrue? Au secours... Dites-moi que je rêve... Lire ici pour le croire. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2011

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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 21:15

 

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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 20:58

De Thierry Meyssan  Réseau Voltaire  link

 

Dans les années 80, la CIA incite Awatha al-Zuwawi à créer une officine en Libye pour recruter des mercenaires et les envoyer au jihad en Afghanistan contre les Soviétiques. À partir de 1986 les recrues libyennes sont formées au camp de Salman al-Farisi (Pakistan), sous l’autorité du milliardaire anti-communiste Oussama Ben Laden.

Lorsque Ben Laden se déplace au Soudan, les jihadistes libyens l’y suivent. Ils y sont regroupés dans leur propre compound. À partir de 1994, Oussama Ben Laden dépêche des jihadistes libyens dans leur pays pour tuer Mouammar Kadhafi et renverser la Jamahiriya populaire et socialiste.

Le 18 octobre 1995, le groupe se structure sous la dénomination Groupe islamique combattant en Libye (GICL). Durant les trois années qui suivent, le GICL tente par quatre fois d’assassiner Mouammar Kadhafi et d’instaurer une guérilla dans les montagnes du Sud. À la suite de ces opérations, l’armée libyenne —sous le commandement du général Abdel Fattah Younés— mène une campagne d’éradication de la guérilla, et la Justice libyenne lance un mandat d’arrêt contre Oussama Ben Laden, diffusé à partir de 1998 par Interpol.

Selon l’agent du contrespionnage britannique David Shayler, le dévelopment du GICL et la première tentative d’assassinat de Mouammar Kadhafi par Al-Qaida sont financés à hauteur de 100 000 livres par le MI6 britannique [1].

À l’époque, la Libye est le seul État au monde à rechercher Oussama Ben Laden, lequel dispose encore officiellement de soutiens politiques aux États-Unis bien qu’il se soit opposé à l’opération « Tempête du désert ».

Sous la pression de Tripoli, Hassan el-Tourabi expulse les jihadistes libyens du Soudan. Ils déménagent leurs infrastructures en Afghanistan où ils installent le camp de Shaheed Shaykh Abu Yahya (juste au nord de Kaboul). Cette installation fonctionne jusqu’à l’été 2001, lorsque les négociations de Berlin entre les États-Unis et les Talibans à propos du pipe-line transafghan échouent. À ce moment-là, le mollah Omar, qui se prépare à l’invasion anglo-saxonne, exige que le camp passe sous son contrôle direct.

Le 6 octobre 2001 le GICL est inscrit sur la liste établie par le Comité d’application de la résolution 1267 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Il y figure toujours. Le 8 décembre 2004, le GICL est inscrit sur la liste des organisations terroristes établie par le département d’État des États-Unis. Il y figure toujours. Le 10 octobre 2005, le ministère britannique de l’Intérieur interdit le GICL sur son territoire. Cette mesure est toujours valide. Le 7 février 2006, le Comité des Nations Unies prend des sanctions à l’égard de 5 membres du GICL et de 4 sociétés qui leurs sont liées, qui continuent impunément à opérer sur le territoire du Royaume-Uni sous protection du MI6.

Durant la « Guerre contre la terreur », la mouvance jihadiste s’organise. L’expression « Al-Qaida », qui désignait au départ une vaste base de données dans laquelle Oussama Ben Laden choisissait les mercenaires dont il avait besoin pour des missions ponctuelles, devient progressivement un groupuscule. Sa taille diminue au fur et à mesure de sa structuration.

Le 6 mars 2004, le nouveau chef du GICL, Abdelhakim Belhadj, qui s’est battu en Afghanistan aux côtés d’Oussama Ben Laden [2] et en Irak, est arrêté en Malaisie, puis transféré dans une prison secrète de la CIA en Thaïlande où il est soumis au sérum de vérité et torturé. À la suite d’un accord entre les États-Unis et la Libye, il est renvoyé en Libye où il est torturé, mais par des agents britanniques cette fois, à la prison d’Abou Salim.

Le 26 juin 2005, les services secrets occidentaux organisent à Londres une rencontre d’opposants libyens. Ils constituent la « Conférence nationale de l’opposition libyenne » en unissant trois factions islamiques : les Frères musulmans, la confrérie des Sénoussi, et le GICL. Leur manifeste fixe trois objectifs :
- renverser Mouammar Kadhafi ;
- exercer le pouvoir pour un an (sous le nom de « Conseil national de transition ») ;
- rétablir la monarchie constitutionnelle dans sa forme de 1951 et faire de l’islam la religion d’État.

En juillet 2005, Abu al-Laith al-Liby parvient contre toute vraisemblance à s’échapper de la prison de haute sécurité de Bagram (Afghanistan) et devient l’un des chefs d’Al-Qaida. Il appelle les jihadistes du GICL qui ne l’ont pas encore fait à rejoindre Al-Qaida en Irak. Les Libyens deviennent majoritaires parmi les kamikazes d’Al-Qaida en Irak [3]. En février 2007, al-Liby conduit une attaque spectaculaire contre la base de Bagram alors que le vice-président Dick Cheney s’apprête à la visiter. En novembre 2007, Ayman al-Zawahiri et Abu al-Laith al-Liby annoncent la fusion du GICL avec Al-Qaida.

Abu al-Laith al-Liby devient l’adjoint d’Ayman al-Zawahiri, et à ce titre le numéro 2 d’Al-Qaida puisque l’on est sans nouvelles d’Oussama Ben Laden. Il est tué par un drone de la CIA au Waziristan, fin janvier 2008.

Durant la période 2008-2010, Saif el-Islam Kadhafi négocie une trêve entre la Jamahiriya et le GICL. Celui-ci publie un long document, Les Etudes correctrices, dans lequel il admet avoir commis une erreur en appelant au jihad contre des coreligionnaires dans un pays musulman. En trois vagues successives, tous les membres d’Al-Qaida sont amnistiés et libérés à la seule condition qu’ils renoncent par écrit à la violence. Sur 1 800 jihadistes, plus d’une centaine refuse cet accord et préfère rester en prison.

Dès sa libération, Abdelhakim Belhadj quitte la Libye et s’installe au Qatar.

Début 2011, le prince Bandar Bin Sultan entreprend une série de voyages pour relancer Al-Qaida en élargissant son recrutement, jusqu’ici presque exclusivement arabe, aux musulmans d’Asie centrale et du Sud-Est. Des bureaux de recrutement sont ouverts jusqu’en Malaisie [4]. Le meilleur résultat est obtenu à Mazar-i-Sharif, où plus de 1 500 Afghans s’engagent pour le jihad en Libye, en Syrie et au Yémen [5]. En quelques semaines, Al-Qaida, qui n’était plus qu’un groupuscule moribond, peut aligner plus de 10 000 hommes. Ce recrutement est d’autant plus facile que les jihadistes sont les mercenaires les moins chers du marché.

Le 17 février 2011, la « Conférence nationale de l’opposition libyenne » organise la « journée de la colère » à Benghazi, qui marque le début de la guerre.

Le 23 février, l’imam Abdelkarim Al-Hasadi proclame la création d’un Émirat islamique à Derna, la ville la plus intégriste de Libye dont sont originaires la majorité des jihadistes devenus kamikazes d’Al-Qaida en Irak. Al-Hasadi est un membre du GICL de longue date qui a été torturé par les États-Unis à Guantanamo [6]. La burqa devient obligatoire et les châtiments corporels sont rétablis. L’émir Al-Hasidi organise sa propre armée, qui débute avec quelques dizaines de jihadistes et en regroupe bientôt plus d’un millier.

Le général Carter Ham, commandant de l’Africom, chargé de coordonner l’opération alliée en Libye, exprime ses interrogations quant à la présence parmi les rebelles qu’on lui demande de défendre des jihadistes d’Al-Qaida qui ont tué des GI’s en Afghanistan et en Irak. Il est relevé de sa mission qui est transmise à l’OTAN.

Un peu partout en Cyrénaïque « libérée », les hommes d’Al-Qaida sèment la terreur, pratiquant massacres et tortures. Ils se font une spécialité d’égorger les kadhafistes et de leur arracher un œil, et de couper les seins des femmes impudiques. L’avocat de la Jamahiriya, Me Marcel Ceccaldi, accuse l’OTAN de « complicité de crimes de guerre ».

Le 1er mai 2011, Barack Obama annonce qu’à Abbottabad (Pakistan), le commando 6 des Navy Seals a éliminé Oussama Ben Laden dont on était sans nouvelles crédibles depuis presque 10 ans. Cette annonce permet de clore le dossier Al-Qaida et de relooker les jihadistes pour en refaire des alliés des États-Unis comme au bon vieux temps des guerres d’Afghanistan, de Bosnie-Herzégovine, de Tchétchénie et du Kosovo [7]. Le 6 août, tous les membres du commando 6 des Navy Seals meurent dans la chute de leur hélicoptère.

Abdelhakim Belhadj revient dans son pays dans un avion militaire qatariote au début de l’intervention de l’OTAN. Il prend le commandement des hommes d’Al-Qaida dans les montagnes du Djebel Néfoussa. Selon le fils du général Abdel Fattah Younés, c’est lui qui commandite le 28 juillet 2011 l’assassinat de son vieil ennemi qui était devenu le chef militaire du Conseil national de transition. Après la chute de Tripoli, Abdelhakim Belhadj ouvre les portes de la prison d’Abou Salim et libère les derniers jihadistes d’Al-Qaida qui y étaient détenus. Il est nommé gouverneur militaire de Tripoli. Il exige des excuses de la CIA et du MI6 pour le traitement qu’ils lui ont fait subir par le passé [8]. Le Conseil national de transition lui confie la charge de former l’armée de la Libye nouvelle.

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 21:42

Témoignage trés intéressant !

 

L'avocat de l'état Libyen explique la situation en Libye... 

Et pour la propagande de nos médias écoutez particulièrement de la 24mn 45 sc à 30mn 10

 

 

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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 21:49

Un homme portant cravate se présenta un jour dans un village. Monté sur une caisse, il cria à qui voulait l’entendre qu’il achèterait cash 100 euros l’unité tous les ânes qu’on lui proposerait. Les paysans le trouvaient bien un peu étrange mais son prix était très intéressant et ceux qui topaient avec lui repartaient le portefeuille rebondi, la mine réjouie.

Il revint le lendemain et offrit cette fois 150 euros par tête, et là encore une grande partie des habitants lui vendit les bêtes. Les jours suivants, il offrit 300 euros et ceux qui ne l’avaient pas encore fait vendirent les derniers ânes existants. Constatant qu’il n’en restait plus un seul, il fit savoir qu’il reviendrait les acheter 500 euros dans huit jours et il quitta le village.

Le lendemain, il confia à son associé le troupeau qu’il venait d’acheter et l’envoya dans ce même village avec ordre de revendre les bêtes 400 euros l’unité.

Face à la possibilité de faire un bénéfice de 100 euros dès la semaine suivante, tous les villageois rachetèrent leur âne quatre fois le prix qu’ils l’avaient vendu et pour ce faire, tous empruntèrent.

Comme il fallait s’y attendre, les deux hommes d’affaire s’en allèrent prendre des vacances méritées dans un paradis fiscal et tous les villageois se retrouvèrent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu’au cou, ruinés.

Les malheureux tentèrent vainement de les revendre pour rembourser leur emprunt. Le cours de l’âne s’effondra. Les animaux furent saisis puis loués à leurs précédents propriétaires par le banquier. Celui-ci pourtant s’en alla pleurer auprès du maire en expliquant que s’il ne rentrait pas dans ses fonds, il serait ruiné lui aussi et devrait exiger le remboursement immédiat de tous les prêts accordés à la commune.

Pour éviter ce désastre, le Maire, au lieu de donner de l’argent aux habitants du village pour qu’ils paient leurs dettes, le donna au banquier, ami intime et premier adjoint, soit dit en passant. Or celui-ci, après avoir rétabli sa trésorerie, ne traça pas pour autant un trait sur les dettes des villageois ni sur celles de la commune et tous se trouvèrent proches du surendettement.

Voyant sa note en passe d’être dégradée et prise à la gorge par les taux d’intérêts, la commune demanda l’aide des communes voisines, mais ces dernières lui répondirent qu’elles ne pouvaient en aucun cas l’aider car elles avaient connu les mêmes infortunes.

Sur les conseils avisés et désintéressés du banquier, toutes décidèrent de réduire leurs dépenses : moins d’argent pour les écoles, pour les programmes sociaux, la voirie, la police municipale... On repoussa l’âge de départ à la retraite, on supprima des postes d’employés communaux, on baissa les salaires et parallèlement on augmenta les impôts. C’était, disait-on, inévitable mais on promit de moraliser ce scandaleux commerce des ânes.

Cette bien triste histoire prend tout son sel, quand on sait que le banquier et les deux escrocs sont frères et vivent ensemble sur une île des Bermudes, achetée à la sueur de leur front. On les appelle les frères Marchés.

Très généreusement, ils ont promis de subventionner la campagne électorale de leurs maires sortants.

Cette histoire n’est toutefois pas finie car on ignore ce que firent les villageois.

Et vous, qu’auriez-vous fait à leur place ? Que ferez-vous ?

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28 août 2011 7 28 /08 /août /2011 10:47

Le coup d'état des financiers se précise avec la mise en place du FESF ( Fond Européen de Stabilité Financière) . Ce fond est destiné à requeillir des milliards que chaque état européen sera obligé de verser. Il a pour but de venir en aide aux états les plus endettés. Mais cet organisme est PRIVE, géré par des personnes privés, basé au paradis fiscal du Luxembourg et n'aura de compte à rendre à personne.

Nous, citoyens, allons devoir payer des impots pour financer un système entièrement privé!!!!

Adieu Etat, adieu démocratie....Le fascisme financier avance ses pions...En 2012, votez pour ceux qui combattent ce système!

 

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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 11:41
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23 août 2011 2 23 /08 /août /2011 21:03

Pour faire croire que le régime de Kadhafi s'effondre, ils ont construit les deux principales places de Tripoli en décor, comme dans les films, et des portraits de Kadhafi. Et les infos occidentales nous matraquent avec ces images bidonnées.

 

Ils veulent ainsi destabiliser les Lybiens...et nous faire croire à leur victoire....

 

http://news.stcom.net/modules.php?name=News&file=article&sid=6155&mode=thread&order=0&thold=0 

link

 

http://www.youtube.com/watch?v=3fQGwrA6U34

link

 

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